Les réseaux sociaux sont de bons outils de communication, ils permettent de savoir ce qui se passe à l’autre bout du monde sans avoir à se lever de sa chaise. Mais on remarque également les effets pervers de ce type de réseaux sociaux dans la communauté musulmane. Le printemps arabe en a été le premier exemple. Aujourd’hui, Twitter est utilisé pour enfreindre de nouveau une des lois d’Allah.
Les dérives d’internet
En Tunisie, comme dans d’autres pays, tous ne font pas le Ramadan. Ainsi, pour aider les non-jeûneurs à trouver un café ou un restaurant ouvert durant la journée, le hashtag #fater – signifiant « ne pas jeûner » – a été créé dès le premier jour du Ramadan par les « fataras ». Aussi, un google map a été conceptualisé ayant pour vocation d’être alimenté en permanence avec de nouvelles adresses. Mais cette innovation ne touche pas seulement la Tunisie. En effet, on a retrouvé sur la carte des cafés et restaurants se situant également en Algérie.
L’arroseur arrosé
Le hashtag étant utilisé plusieurs dizaines de fois par heure, les internautes ont été très vite remarqués et dénoncés par le reste de la communauté. Le président de l’Association centriste pour la sensibilisation et la réforme, Adel Almi, a récemment demandé la permission au ministère de l’Intérieur d’utiliser des caméras afin de filmer les Tunisiens mangeant ou buvant durant la journée pendant le Ramadan. Des internautes, opposés à ce phénomène, sabotent la carte par de fausses adresses. De cette manière, un cybernaute a indiqué qu’un café se trouvait… en pleine mer Méditerranée. Ainsi, cette forme de déviance semble ne plus avoir de longs jours devant elle.
Le mot du gouvernement
Noureddine Khademi, ministre des Affaires religieuses, a déclaré que la fermeture des cafés et des restaurants était obligatoire pendant le mois de ramadan :
« car elle va à l’encontre des sentiments des gens et à l’encontre de l’identité du peuple tunisien ainsi qu’à la sacralité de ce mois, et serait source de dérangement et de perturbations… »
Mais nous précisons que cette obligation ne s’étend pas sur les zones touristiques, les commerces de ces zones restent ouverts toute la journée durant ce mois béni.