Outre ses faramineux projets immobiliers, l’émirat du Qatar veut montrer qu’il peut investir dans les énergies vertes pour ce pays en plein essor et changement de main. Retour sur ce projet environnemental colossal.
Obligation internationale
Lors de la conférence des Nations unions sur le changement climatique à Doha en décembre dernier, le Qatar, pays hôte et aussi le plus pollueur au monde, se voit dans l’obligation de se montrer sous son meilleur jour et afficher une crédibilité environnementale. Ainsi il commence à investir dans les technologies vertes, comme en témoigne la première ferme pilote ultramoderne, 100 % écologique, inaugurée à cette conférence (photo à la une). Dans des conditions optimales en terme de technologies, sont cueillis au bout d’un mois d’ouverture presque 1000 concombres par jour 100 % qataris. Pour un tel résultat, le Qatar a du débourser 4 millions d’euros pour une surface totale de plus de 10 000 m² où l’on retrouve des panneaux solaires, des systèmes de dessalement de l’eau de mer et d’autres pour la production d’algues…
Plan « Vision 2030 »
La sécurité alimentaire est aussi une priorité dans la stratégie du gouvernement du Qatar : elle est au cœur du plan « Vision 2030 ». Il est à rappeler qu’actuellement au Qatar tous les fruits et légumes consommés sont étrangers : plus de 90 % des produits consommés par les 2 millions d’habitants, dont seulement 300 000 Qataris, sont importés ! De fait, les meilleurs ingénieurs, chercheurs, chefs de projets toute nationalité confondue ont été recrutés pour fortifier et répandre ce programme sur ce territoire battu par le vent chaud du désert. L’ objectif de ces fermes ultramodernes est d’utiliser 10 à 12 % d’eau en moins d’ici 10 ans. La crédibilité environnementale est en bonne voie. Avec de tels moyens, faire verdir le désert n’est peut-être plus une utopie !
Après, certes ceci a un coût mais rien n’est trop cher pour le Qatar et l’auto-suffisance pourrait bientôt avoir son importance…
Source : France 24 et le Monde.