En plus de recevoir quasi quotidiennement des bombes, des balles – perdues ou non – et autres, la population syrienne assiégée est dorénavant confrontée à une nouvelle menace chaque jour plus inquiétante : la prolifération de maladies.
L’état des hôpitaux
Le manque de médicaments, de seringues et d’équipements dû au blocus général est malheureusement un quotidien pour les professionnels qui travaillent tant bien que mal, avec les moyens du bord dans des hôpitaux de campagne : il n’y a presque plus rien.
La médecine comme arme de répression
En Syrie, la répression passe par les hôpitaux. En effet, « La médecine est utilisée comme une arme de persécution », affirme Marie-Pierre Allié, présidente de MSF (Médecins Sans Frontière). Des accusations fondées sur les récits de Syriens qui ont réussi à quitter leur pays, car très peu d’informations filtrent du milieu médical. De son côté, l’organisation humanitaire tente, en vain depuis des mois, d’obtenir les autorisations officielles pour travailler en Syrie.
Peste et choléra
Dans la ville d’Alep, les déchets s’accumulent et engendrent, notamment chez les enfants, des épidémies et des maladies infectieuses telles que le choléra et la peste. Outre la pénurie de médicaments de base, il s’agit d’un désastre humanitaire sans précédent d’un point de vue médical… sans compter que ces enfants affamés et malades ne reçoivent plus d’éducation.
Les enfants : premières victimes
Ainsi le pire à déplorer est que toute une génération d’enfants syriens soit perdue,marquée à vie par la violence et les déplacements en masse. L’ONG Save the Children dénonce même l’utilisation d’enfants par les belligérants comme soldats et boucliers humains.
Le conflit en Syrie, qui est déjà entré dans sa 3ème année au printemps, a fait 70 000 morts selon les dernières estimations de l’ONU, voire même 90 000 selon l’Arabie saoudite. Les combats sont de plus en plus féroces et les actes de barbarie se multiplient de part et d’autre. Les premières victimes qui en pâtissent sont les enfants.
Sources : MSF, UNICEF, La Croix – Crédit photo : AFP/Aris Messinis