Le 20 juin 2013, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), en partenariat avec deux revues scientifiques, a travaillé sur les brutalités faites aux femmes. Cette étude est la première jamais réalisée. Elle mesure, à partir de données mondiales, les violences faites à l’encontre des femmes par leur partenaire mais aussi par d’autres personnes.
Un bilan catastrophique
Ce travail révèle que la forme la plus courante de torture est celle subie par le partenaire intime. En effet, 30 % des violences à l’encontre des femmes est exercée par le conjoint. Trois femmes sur dix ont reçu des coups de poing, été bousculées, traînées, menacées avec des armes, violées ou soumises à d’autres formes de brutalité de la part de leur partenaire ou d’un ex-partenaire.
De plus, la probabilité d’avoir un enfant de faible poids de naissance est majorée de 16% chez celles qui subissent des virulences par le futur père potentiel. Sans compter la multiplication par deux du nombre d’avortements par les femmes qui connaissent des agressivités physiques et/ou des violences de leur partenaire sexuel. Et parmi les femmes assassinées, plus d’une sur trois a été tuée par son compagnon. Le bilan est malheureusement, encore long, pour plus de précision, nous vous invitons à vous référer au site de l’OMS.
Les impacts sur leur santé
Toutes ces violences ont des conséquences sur la santé mentale et physique de chacune d’elle (femme ou jeune fille) telles que des fractures, des complications de la grossesse, des problèmes mentaux ou encore une détérioration du fonctionnement social.
« Les résultats de cette étude envoient un message fort: la violence à l’encontre des femmes est un problème mondial de santé publique d’ampleur épidémique » a rapporté Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS
Mais ce n’est pas tout, ces partenaires violents, qu’il est impossible de qualifier d’hommes, « peuvent empêcher les femmes de se rendre dans des cliniques, ou d’avoir accès aux médicaments, ou aux contraceptifs. Les femmes subissant des violences de la part de leur compagnon sont plus susceptibles d’être infectées par le VIH ou par d’autres maladies sexuellement transmissibles ; elles sont plus susceptibles de se faire avorter, d’accoucher d’enfants prématurés ou trop maigres, et de faire des tentatives de suicide. Elles sont aussi plus susceptibles de devenir alcoolique et sont deux fois plus susceptibles que la moyenne de faire une dépression— des éléments qui peuvent être à la fois la cause et la conséquence des violences subies. » selon le site Scientific American.
« Nous devons investir d’urgence dans la prévention afin d’agir sur les causes de ce problème mondial pour la santé des femmes », a déclaré Charlotte Watts de la London School of Hygiene & Tropical Medicine.
Le problème qui survient aujourd’hui est que les professionnels de la santé ne savent pas comment réagir face à ce type de situation. C’est pourquoi, l’OMS préconise des solutions afin de combler ce manque dans les institutions publiques. Tout d’abord, une formation compte être mise en oeuvre chez chaque soignant afin qu’il sache quelles questions poser aux victimes, quel mode opératoire appliquer. De plus, les locaux devront être organisés de manière à garantir la confidentialité et le cadre privé afin que les victimes puissent s’exprimer plus librement. Ainsi que d’orienter très rapidement les victimes vers le service approprié.
L’OMS prévoit de mettre en place ces nouveaux dispositifs, premièrement dans les pays d’Asie du Sud-Est. Car, effectivement, cette région composée du Bangladesh, du Timor-Leste (Timor oriental), de l’Inde, du Myanmar, du Sri Lanka et de la Thaïlande, est la première, selon l’OMS, a être touchée par les violences faites aux femmes. Les violences conjugales représentent 37,7 % des violences totales à l’encontre des femmes. La région de la Méditerranée Orientale (dont l’Égypte, l’Iran, l’Iraq, la Jordanie et la Palestine) se place tristement derrière avec ses 37 %.
Ce bilan est des plus tristes. Quel homme se permettrait-il de lever la main sur son épouse dans le simple objectif d’exprimer sa inexistante supériorité jusqu’à lui causer des troubles physiques et/ou mentaux ? Qu’on se le dise, l’Islam bannit ce type de comportement et la femme est celle des plus valorisées dans le Coran. Allah – Exalté soit-Il- leur a attribué une sourate en leur nom « Les femmes » (« An-Nisa » sourate 4) afin d’en démontrer l’importance.
{ Et comportez-vous convenablement envers elles } [Sourate 4 – Verset 19]
{ Quant à elles [les femmes], elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance} [Sourate 2 – Verset 228]
Notre Prophète Bien-Aimé -que la Paix et le Salut d’Allah soient sur lui- était lui-même le meilleur avec ses femmes. Quel homme se disant suivre sa -que la paix et le salut d’Allah soient sur lui- Sunna se permettrait-il l’injustice vis-à-vis d’elles ?
Il -que la Paix et le Salut d’Allah soient sur lui- dit : » Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes, et je suis d’entre vous le meilleur avec les miennes » [Rapporté par At-Tirmidhi qualifié d’authentique par Al Albani].
Le Messager d’Allah -que la Paix et le Salut d’Allah soient sur lui- dit encore : « Qu’un croyant ne déteste pas une croyante. Si l’un de ses côtés lui déplaît ; elle lui plaira par un autre. » [Rapporté par Muslim]
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Salam aleykoum
J’ajouterais en complément le hadith « Doucement avec les pièces de cristal [les femmes] » (Rapporté par Bukhâri et Muslîm) <3