La « justice » est un faible mot en Palestine sous contrôle israélien, la population palestinienne subit de nombreuses atrocités commises en toute impunité par les israéliens, sans moyen de se défendre et subit souvent des accusations abusives, constatant une justice à deux vitesses…
Un homme « interrogé » trop fort
Cette semaine Mohammed Zakarne un prisonnier politique palestinien a été interrogé de manière cruelle et violente par les services secrets israéliens et il souffre entre autres d’une fracture du crâne. Kamel Zakarne, le frère de Mohammed rapporte que le prisonnier a subi d’autres blessures pendant son interrogatoire au centre de détention Jalama. Il a souligné que Mohammed souffrait déjà d’une maladie grave en raison de son isolement.
Il a tenu les autorités d’occupation israéliennes pour responsables de la vie de son frère, ajoutant qu’un tribunal israélien avait prolongé sa garde à vue, qui a commencé il y a un mois. Zakarne, un ancien membre du groupe armé du Fatah : les brigades Al Aqsa, avait été gracié par les autorités israéliennes mais a été arrêté il y a un mois dans une embuscade à l’entrée de la ville de Jénine.
Un enfant menacé de viol
Le tribunal de première instance de Jérusalem a libéré sous caution un enfant de 13 ans, originaire de Quds (Jérusalem) Ismail Muhaisen . Le père d’Ismail, Tawfik Muhaisen, a déclaré vendredi que le tribunal a ordonné la libération de son fils jeudi après qu’il ait versé une caution de 1000 shekels (environ 250€) ajoutés à 5000 autres shekels de caution payés par un tiers, ajoutant que dans les conditions de la remise en liberté sous caution le tribunal a également ordonné qu’Ismail ne doit pas s’approcher de la zone montagneuse près de sa ville natale Issawiye et qu’il ne doit pas parler avec ses amis, accusés comme lui de départ de feu dans cette zone, tout cela pendant trois mois.
Le père a ajouté bien pire, l’un des interrogateurs israéliens a menacé son fils d’amener un homme soudanais pour qu’il le viole afin de le forcer à avouer, le père a ensuite indiqué que le juge a ordonné une enquête sur cet incident traumatisant pour l’enfant.
Les forces de police israéliennes ont arrêté six enfants dans Issawiye la semaine dernière sur l’accusation de départ d’incendie dans les collines proches de la ville. Ils ont été relâchés quelques jours plus tard sous les mêmes conditions que celles imposées à Ismail. Rappelons que les incendies de terres sont une spécialité des colons extrémistes israéliens… et non pas des enfants palestiniens.
Un étudiant condamné à 10 ans de prison
Un tribunal israélien a condamné jeudi un étudiant palestinien de l’Université d’Abu Dis, à Jérusalem occupée à la peine de 10 ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 2.000 dinars jordaniens (environ 2100€). L’étudiant Alaa Jamal Hanaisha, affilié à Bloc Islamique des étudiants, a été arrêté pour avoir tenté de poignarder un soldat israélien près de la colonie de Ma’ale Adumim à Jérusalem occupée.
Le Bloc des étudiants islamiques a condamné la décision du tribunal israélien, la considérant comme une décision injuste qui vise à supprimer le bloc de toutes les universités de Palestine.
Ce ne sont que quelques exemples de ce qu’il s’est passé cette semaine pour quelques palestiniens entre les mains d’Israël et de sa « justice », quand bien souvent on peut voir des israéliens libérés ou non-inquiétés pour des crimes très graves.