Rappelons-le, l’Esplanade des Mosquées appelée aussi Noble Sanctuaire (Al-Ḥaram as-Sharīf en arabe), Esplanade du Temple ou Mont du Temple selon les religions, est un lieu saint pour les trois religions monothéistes. Située dans la vieille ville de Jérusalem, elle est, aujourd’hui, disputée, principalement entre musulmans et juifs.
Nouveaux affrontements
Les hommes ne font malheureusement pas preuve de procrastination en matière de violence. En effet, mercredi encore, des affrontements se sont produits à l’entrée de l’Esplanade entre des Palestiniens et des policiers israéliens. Ces derniers, munis de canons à eau et charges à cheval. Vous vous demandez certainement la raison de ce nouveau conflit. Pour vous donner des pistes, nous vous rappelons que ce mercredi était le jour de commémoration de la Nakba, l’exode des Palestiniens durant la guerre palestinienne de 1948..
La mise en place de l’interdiction
Suite à ces violences, la police israélienne a interdit, depuis jeudi, l’accès à l’Esplanade des Mosquées pour tout le monde, mis à part les musulmans. Là encore nous pouvons nous interroger sur la véritable raison d’une telle décision. Car, en effet, plusieurs milliers de personnes non musulmanes s’y rendent chaque semaine, y compris quelques nationalistes juifs qui exigent le droit d’y prier, selon la police. D’autres activistes religieux nationalistes, sont, eux aussi, de plus en plus nombreux à revendiquer l’accès à l’Esplanade afin d’y effectuer leurs prières.
Cette décision n’est pas sans réactions
Effectivement, Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, a fait part de sa « préoccupation » au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, face à ces restrictions imposées. Il a rédigé une note de rappel « aux deux dirigeants [sur] l’importance de respecter la liberté de culte de tous » et a souligné que « les croyants de toutes obédiences devraient avoir accès à leurs lieux saints ».
De plus, étant en période de célébration de la fête de Pâques pour les orthodoxes, les chefs du culte chrétiens de Jérusalem n’ont pas hésité à dénoncer cette dure décision prise et imposée par les pouvoirs publics israéliens.
On peut alors se demander où se trouve et qu’attend la Jordanie pour intervenir étant donné que ce pays est le garant du site.
Crédit photo : Own work