Originaire de la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, le petit Mohammed Farra âgé de presque 4 ans, aura bien du mal à oublier son hospitalisation dans un établissement israélien. L’erreur médicale qu’il y a subi aurait pu lui coûter la vie.
Son père Abu Ahed Farra, 37 ans, vient en effet de révéler à des journalistes qu’une erreur médicale commise dans un hôpital israélien a causé l’amputation des mains et des pieds de son jeune fils.
Le père déclare que leur calvaire a débuté quand Mohammed, né en août 2009 a commencé à souffrir de diarrhée continue, les médecins à Gaza étant incapables de diagnostiquer sa maladie, le petit Mohammed a été transféré vers un hôpital israélien, où il est resté plus de 8 mois. « Pendant toute cette période il n’y a eu aucune amélioration dans l’état de santé de mon fils » a déclaré Mr Farra.
Il ajoute ensuite qu’en juin 2011, les médecins israéliens ont injecté à l’enfant une dose d’un médicament, suite à quoi son état s’est légèrement amélioré.
« Mais quelques jours après, une infirmière a donné au petit Mohammed une autre dose de médicament, sans consulter de médecin, et là l’état de l’enfant a rapidement empiré, il est tombé dans le coma. »
« Les médecins lui ont ensuite fait l’injection d’un antidote, et l’enfant s’est réveillé, mais sa peau était devenue noire, et les examens ont indiqué que le sang ne circulait plus vers ses mains et ses pieds » raconte le père de Mohammed. Les parents ajoutent qu’ils ont été extrêmement choqués quand ils ont reçu une demande urgente de l’hôpital leur demandant d’approuver l’amputation des 4 membres de l’enfant.
La famille a déposé une plainte contre l’hôpital israélien, et le tribunal a statué que l’établissement devra payer tous les coûts de traitement et d’hébergement de l’enfant à l’hôpital…
Mohammed, qui fêtera ses 4 ans dans quelques mois, est encore dans un état de santé difficile et souffre beaucoup, il n’a pas complètement récupéré de sa maladie, et surtout son hospitalisation lui aura coûté ses mains et ses pieds à cause d’une erreur médicale.
A nouveau, le traitement infligé à des malades palestiniens dans les hôpitaux israéliens est effroyable, ce n’est pas le premier cas du genre, où enfants et adultes se retrouvent à la merci de médecins peu scrupuleux voire pire… Mince est la frontière entre admettre un éventuel mauvais coup du sort ou suspecter un acte délibéré visant à tuer ou à rendre un patient encore plus malade qu’à son arrivée.