Les applications de messagerie instantanée semblent donner du fil à retordre à la censure saoudienne. Et après avoir admis celle de Twitter il y a un mois, le gouvernement compterait à présent s’en prendre à Skype, entre autres.
Responsabilisation
En 2010, l’Arabie saoudite avait interdit l’utilisation des téléphones Blackberry pour l’envoi et la réception des messages, ceux-ci étant cryptés et ne pouvant faire l’objet de contrôles systématiques, ce qui par conséquent entraverait les efforts déployés par le pays pour lutter contre le terrorisme et la criminalité.
Le mois dernier, le ministre saoudien des médias et de la culture Abdel Aziz Khoga invitait ses compatriotes à « faire attention à ce qu’ils écrivent sur Twitter » et « élever leur conscience ». Il admettait alors que surveiller les 3 millions de personnes abonnées au réseau social sur le territoire n’était pas une tâche aisée.
Réglementation
Des sources ont déclaré au site saoudien d’information Sabq que « la Commission des Technologies de Communication et d’Information a demandé aux compagnies qui exploitent les applications de répondre aux exigences réglementaires afin d’éviter leur suspension dans le royaume ».
Les entreprises disposeraient d’une semaine pour trouver une solution au problème. Et selon Al Arabiya, les applications Skype, WhatsApp et Viber auraient de grandes chances d’être bannies.
Outres certaines préoccupations légitimes, l’on peut tout de même se demander si le contrôle des communications du peuple par le pouvoir en place est judicieux ; et si cela ne donnerait pas plutôt, encore une fois, du grain à moudre aux détracteurs de tout poil.
0 commentaire
Le Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui) a dit : « Prenez garde aux suspicions non fondées, car ce sont les paroles qui induisent le plus en erreur. Ne vous espionnez pas, ne vous épiez pas, ne vous enviez pas, ne vous haïssez pas, ne vous dédaignez pas en vous fuyant, mais soyez plutôt, ô adorateurs d’Allah, tous frères. »
(Rapporté par Boukhâry.)