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Etre palestinien dans une prison israélienne

par Redaction

Les actes criminels de la grande « démocratie » qu’est l’état illégal d’Israël ne surprennent plus personne, et malheureusement perdurent face à l’absence de sanctions réelles prises par la communauté internationale.  La question des droits des prisonniers palestiniens, hommes, femmes et enfants, et des traitements qu’ils subissent, est depuis un certain temps mise en lumière, de part la grande campagne de grève de la faim en masse de prisonniers, et plus récemment après la mort d’un prisonnier Arafat Jaradat  suite aux tortures subies en prison, mais jusqu’où va t-on laisser l’état criminel israélien aller ? Et comment attendre une once d’humanité de la part d’un régime qui torture, massacre et viole les droits les plus élémentaires d’êtres humains ? 

Les enfants ne sont pas épargnés

Un récent rapport publié par l’UNICEF sur le traitement des enfants palestiniens par les autorités israéliennes est accablant et montre bien l’ignominie des actes commis sur ces enfants mineurs, nous y reviendrons plus en détails très prochainement.

Le tribunal militaire israélien a condamné un enfant palestinien, Mahmoud Ghneimat, de la ville de Surif, près d’Hébron., à 19 mois de prison pour avoir prétendument lancé des pierres sur des soldats israéliens à Hébron, dans le sud de la Palestine occupée.

Les soldats israéliens l’ont enlevé, ainsi que plusieurs autres enfants, âgés de 14 à 18 ans, il y a plusieurs mois, et ont infligé des amendes sur la plupart des enfants enlevés et condamnés certains d’entre eux à des peines allant de 6 à 18 mois.

Les femmes dans les prisons israéliennes

– Les autorités d’occupation israéliennes (IOA) ont libéré  récemment la prisonnière Iman Bani Odeh, 20 ans, de la ville de Tamoun de Tubas, a la fin de sa peine de 3 mois.

« Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté l’étudiante de  l’université Bani Odeh, le 12.07.2012  dans sa maison à des heures tardives de la nuit, et elle a été condamnée à la prison à 3 mois pour avoir envoyé  un courrier électronique à son oncle, un militant du mouvement du Jihad islamique »  a déclaré  la Tadamun Fondation pour les droits de l’homme.

– En outre, Israël a libéré sous caution le Dr Amani Odah Mousa, 26 ans, et l’a placée en résidence surveillée après que l’accusation ait affirmé qu’elle conduit à « l’incitation contre Israël ». Amani a été enlevée mercredi à l’aube après que l’armée ait fait irruption dans sa maison et l’ait arrêtée. Par ailleurs la belle-sœur et le beau-frère  d’Amani, ont  été blessés, après que les soldats aient tiré des balles en métal recouvert de caoutchouc sur eux,  la femme blessée est l’épouse du prisonnier politique, Mohammad Mousa Odah, le frère du Dr Amani.

– Le tribunal de district israélien a condamné Intissar Sayad originaire de Quds (Jerusalem) à deux ans et demi de prison, accusée d’avoir poignardé un soldat israélien. Intissar Sayad a été arrêtée le 22/11/2012 après avoir poignardé un soldat israélien à Salah al-Din, le blessant légèrement et  le tribunal israélien a refusé les appels à sa libération sous caution sous prétexte qu’elle était une menace pour la sécurité « d’Israël ». La prisonniere  Sayad à purge sa peine à la prison de Hasharon. Elle est la mère de quatre enfants âgés de 12 à 18 ans.

– Pendant ce temps, les groupes de défense des droits palestiniens ont confirmé que l’occupation israélienne détient toujours 13 femmes palestiniennes dans la prison de Hasharon, dont sept qui sont détenues sans procès.

– Lena Jerboni, originaire du  nord de la Palestine occupée, a été arrêtée le 18 Avril, 2002 où elle a condamnée à  une peine de 17 ans et est considérée comme la plus ancienne femme prisonnière palestinienne  dans les prisons israéliennes.

Une 3ème intifada pour les prisonniers ? 

Les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes d’occupation ont appelé le peuple palestinien à lancer une nouvelle intifada à l’appui de leur cause, et  appelé toutes les factions et les forces à redoubler d’efforts pour le bien de leur libération.

Ils ont également appelé l’Egypte à intervenir immédiatement et à constater  les crimes israéliens contre les prisonniers palestiniens et pour sauver les prisonniers malades et isolés et ceux en grève de la faim avant qu’il ne soit trop tard.

Les prisonniers ont dit qu’ils étaient maintenant plus unis que jamais et que l’esprit du défi était toujours dans leurs veines et que les pressions croissantes des autorités pénitentiaires israéliennes ne feraient que conduire à une explosion à l’intérieur de ces prisons.

La torture au menu israélien

Des palestiniens prisonniers et libérés ont affirmé que les autorités israéliennes ont pratiqué la torture brutale et la tyrannie contre eux pendant leurs interrogatoires.

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Le Cheikh Mohammed Jamal Natsheh, une figure  du mouvement Hamas à Al-Khalil qui a été arrêté en décembre 1990, a déclaré qu’il avait été soumis à différentes formes de torture dans le centre d’interrogatoire Moscobiya à Jérusalem. Il a dit que parmi les méthodes de torture utilisées par le Shin Bet, il y a le fait  de priver le détenu de dormir, notant qu’il avait été privé de sommeil pendant l’interrogatoire pendant près de trois semaines.

Le captif libéré le Dr Adnan Abu Tabana, 50 ans d’al-Khalil, a également été soumis à un interrogatoire lors de son arrestation en 2002 dans le centre d’interrogatoire Jalama, comme il a confirmé que les interrogateurs l’ont torturé pendant son interrogatoire. Il a déclaré que l’une des formes de torture employées au centre Jalama est qu’un enquêteur arrive pendant l’interrogatoire  et commence à secouer violemment le captif  jusqu’à ce qu’il perde conscience. Le Dr Abu Tabana a relevé  que cette forme de torture affecte la moelle épinière et peut conduire à la mort. Dr Abu Tabana a ajouté:

«En raison de ce genre de torture du prisonnier Abdul Samad Ehrizat, d’al-Khalil, et de nombreux autres prisonniers sont morts ».

Suite aux protestations internationales qui ont condamné l’occupation à cause de cette torture, le Shin Bet a débuté en mars une autre forme de torture, ce qui constitue une torture psychologique, en vertu de laquelle le Shin Bet détient le prisonnier palestinien dans une très petite cellule fermée (de 80 cm × 150 cm) pendant trois mois consécutifs, isolé du reste du monde, sans même être capable de voir le soleil.

Des milliers de prisonniers palestiniens ont été soumis à cette forme de pression psychologique, ce qui a permis aux enquêteurs israéliens d’obtenir par la force des aveux.

Intoxiqués par les repas servis à la prison

Les prisonniers de quartier 6 de la prison israélienne de Nafha ont  dit que 22 prisonniers souffert d’une intoxication,  lls ont dit par téléphone  à un journaliste  que les prisonniers ont souffert de vomissements, de diarrhée, et de températures élevées et ont été emmenés à la clinique de la prison. Ils ont dit que le médecin ne pouvait pas diagnostiquer leur état et leur a donné des pilules Akamol (Doliprane) qui est habituellement donné à ceux qui ont des maux de tête.

Les prisonniers ont lancé un appel à l’intervention des groupes de défense des droits »pour réclamer une enquête sur le type de nourriture qu’on leur sert.

Toujours plus loin dans l’horreur : la vente d’organes de prisonniers palestiniens

Un centre des droits palestinien a accusé les autorités d’occupation de la vente des organes d’un martyr palestinien –Si Allah Subhanahu wa ta’la Agrée-   décédé à la  prison d’Ashkelon en 1980. La Société palestinienne des détenus (PPS) a déclaré dans un communiqué de presse, qu’Israël 30ans après, persiste à nier l’existence du corps du martyr palestinien Anas Dawla. La  PPS a affirmé que Dawla avait été tué dans la prison et que les autorités israéliennes ont caché son corps, sans qu’il puisse être enterré.

La PPS a également révélé sa conviction que les israéliens avaient vendu les organes du martyr.

La Cour suprême de l’occupation a rendu une décision prévoyant le rejet de la demande de remise du corps de Dawla à sa famille, sous prétexte qu’il n’existe pas. La PPS considère cette procédure comme un crime. La société palestinienne droits de l’homme a exigé la formation d’une commission internationale pour enquêter sur une série de crimes commis par les autorités israéliennes contre les prisonniers palestiniens, et à traduire en justice les dirigeants israéliens responsables de ces crimes.

Pour sa part, la Fondation palestinienne des comités de travail de la santé a appelé à une enquête internationale afin de connaître les circonstances de la mort de Dawla captif au centre de détention d’ Ashkelon, à la lumière des enquêtes récemment soulevées et les rapports des médias affirmant que

les soldats de l’occupation israélienne et d’autres organismes ont mené des expériences sur les corps des martyrs palestiniens  et vendu  leurs organes.

La Fondation a appelé à intensifier les efforts palestiniens et internationaux afin de libérer tous les prisonniers des prisons israéliennes, et de libérer les corps des 240 martyrs palestiniens et arabes qui sont toujours détenus par les autorités d’occupation.

 

 

 

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