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Grèce : les jeunes fascistes s’attaquent aux musulmans

par Redaction

En Grèce, depuis plusieurs années, l’islamophobie montante fait de nombreuses victimes. Mais, fait plus inédit, ces responsables d’actes racistes sont de plus en plus jeunes.

Alors qu’un pakistanais a été poignardé en janvier dans les rues d’Athènes (de lourds soupçons pèsent sur les partis néo-nazis), une réelle banalisation des actes xénophobes orchestrés par des adolescents se multiplient dans le pays. Tout récemment, c’est un nouvel acte d’islamophobie qui illustre dramatiquement cette réalité. Un petit commerçant pakistanais a subi les conséquences de cette haine viscérale en pleine expansion : un groupe de jeunes d’une quinzaine d’années ont violement attaqué son commerce, blessant gravement sa fille.

Les fascistes de la cour de récré

Plusieurs partis fascistes prennent confortablement place au sein de la classe politique grecque. Ils ont pour point commun la haine de l’étranger et plus particulièrement du musulman (turc et pakistanais). Ces groupes ont une réelle aisance pour engager le dialogue avec les plus jeunes. Alors que ces attaques anti-musulmans se développaient dans les rues des grandes villes, les autorités grecques font face à une évolution des plus inquiétante. En effet, dorénavant, ces manifestations de haine raciale et religieuse s’expriment dans l’enceinte même des établissements scolaires : graffiti néo-fascistes, slogans nationalistes et signes ressemblant à des croix gammées apparaissent de manières très manifeste sur les murs des écoles. La propagande néo-fasciste gagne du terrain parmi les jeunes du pays. Elle se base principalement sur un discours anti-immigrés. Les immignés sont coupables, par anticipation, de leurs voler leurs « futurs emplois ». Ces jeunes sont une aubaine pour ces mouvances fascistes : influençables et facilement enrôlables, ils s’avèrent être d’une féroce cruauté et inconscients des risques encourus.

Comment recruter cette jeune cible ?

Comme tout extrémisme politique, celui-ci est bien plus efficace sur le terrain de la pauvreté et trouve ainsi dans la jeunesse défavorisée une cible facile. Pour recruter ces jeunes, rien de plus simple. Golden Dawn, le principal parti fasciste grec, mène donc sa propagande dans les régions les plus pauvres, ayant connus une hausse de la criminalité et un fort afflux de migrants. Cet endoctrinement use des vecteurs de communication connus des jeunes : Internet, facebook, clubs de jeunes et les salles de sports. Le fascisme devient alors « cool » aux yeux des ados grecs. Une des méthodes d’approche la plus fréquemment utilisée par le parti fasciste s’apparente à une réelle technique mafieuse : un des membres est planté à la sortie d’écoles et remet discrètement son numéro directement dans la main des jeunes grecs en l’invitant à l’appeler s’il a besoin d’aide pour se protéger lorsqu’il rentre tard de l’école! Les partis fascistes utilisent également la musique comme outils de communication à destination des plus jeunes (deux des députés Golden Dawn sont des musiciens). Ils arrivent ainsi à endoctriner les adolescents, plus malléables que leurs ainés, pour commettre des actes de violences à l’encontre des étrangers.

Jeune recrue des Golden Dawn - crédit photo Business Insider

Jeune recrue des Golden Dawn – crédit photo Business Insider

 

 

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