Ce mercredi matin, des islamistes maliens, d’après leurs revendications, mais non maliens d’ailleurs « de la région » d’après le ministre de l’intérieur algérien, Dahou Ould Kablia, ont sévi dans le centre-est algérien, non loin de la frontière libyenne, sur un site pétrolier de BP-Sonatrach à In Anemas.
Selon Alger, deux ressortissants étrangers sont décédés, algérien et britannique. Le ministère des affaires étrangères algérien évoquait plus tôt dans la journée six blessés (deux étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité). Selon les autorités toujours, le groupe de terroristes, fortement armé, est arrivé à bord de 3 véhicules aux environs de 4 heures ce matin, heure locale. « L’attaque a porté d’abord sur un bus qui quittait cette base, transportant des étrangers vers l’aéroport d’In Amenas. Le groupe terroriste, après cette tentative avortée, s’est dirigé vers la base-vie. » d’après le site des Dernières Nouvelles d’Algérie.
D’après l’agence algérienne de presse APS, le ministère algérien de l’Intérieur n’apporte aucune précision quant à leurs nationalités. L’agence française de presse AFP, quant à elle, renseigne les nationalités britannique, japonaise et norvégienne. Il y aurait deux otages français, mais François Hollande a récemment annoncé qu’il n’y avait nulle certitude à ce sujet.
L’attaque a été revendiquée d’al-Qaïda, plus précisément de la brigade Al-Mouthalimin (« les signataires par le sang »). Les islamistes retiennent actuellement 41 otages expatriés. Parmi eux, et selon les informations qui nous parviennent, nous pouvons compter 7 américains, des norvégiens au nombre de 13 d’après leur premier ministre, des britanniques, des japonais, un irlandais, un autrichien, des malaisiens, des philippins et potentiellement, 4 français. Par ailleurs, il y aurait 300 employés algériens retenus eux aussi sur le site, 150 d’entre eux sont des employés de la société CIS Catering.
Selon les dernières informations communiquées, ils agiraient en représailles de l’intervention française au Mali, ils réclament « l’arrêt de l’agression ». Le groupe a exigé le retrait des forces algériennes pour qu’il y ait éventuellement négociation des otages. Ils exigeraient, de plus, la libération de membres d’Aqmi.
[pullquote]Nous sommes des membres d’al-Qaïda et nous sommes venus du nord du Mali. Nous appartenons à la brigade Khaled Aboul Abbas, Mokhtar Belmokhtar.[/pullquote]
Belmokhtar, alias « le borgne », est pour rappel l’un des chefs historiques d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qu’il a introduit dans le nord du Mali. Ce dernier avait « menacé de riposter à toute intervention militaire au Mali ».
Selon El Watan, les islamistes sont toujours à l’intérieur du site. L’armée algérienne tente de neutraliser les assaillants menaçant de faire exploser le site « si les forces armées algériennes ne se retirent pas », selon le site des Dernières Nouvelles d’Algérie.
Les autorités algériennes ont annoncé la fermeture de leur frontière avec le Mali dès lundi, afin d’éviter un repli des islamistes ayant pu échapper aux forces françaises.