Cette semaine a vu des confrontations directes entre des attaques syriennes non identifiées et l’armée turque…
L’ACTION : La tension entre les deux pays voisins a débuté mercredi après-midi, lorsque plusieurs obus syriens ont frappé la localité turque d’Akçakale, situé juste en face du poste frontière syrien. Le bombardement a détruit une maison et tué cinq personnes, dont une mère et ses trois enfants. Dix autres personnes ont été blessés, dont deux très grièvement selon le gouverneur de la province.
LA REACTION : le Premier ministre turc Erdogan a annoncé que l’armée turque avait bombardé en représailles plusieurs cibles situées en territoire syrien. L’armée turque poursuivait mercredi en fin de soirée ses tirs d’artillerie, a rapporté l’agence turque Anatolie. Bien que l’origine des tirs qui ont frappé Akçakale n’a pas été formellement déterminée, le chef du gouvernement turc a accusé le régime de Damas d’en être le seul responsable. « La Turquie ne laissera jamais impunies de telles provocations du régime syrien, qui menacent notre sécurité nationale, dans le respect du droit international et de ses règles d’intervention », a dit Erdogan.
LE MEDIATEUR : Dans une tentative de calmer la tension, l’ambassadeur russe en Syrie est entré en contact avec les autorités, c’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. « Par l’intermédiaire de notre ambassadeur en Syrie, nous avons parlé aux autorités syriennes qui nous ont assuré que ce qui s’est produit à la frontière avec la Turquie était un tragique accident et que cela ne se reproduirait pas », a déclaré Lavrov lors d’une visite à Islamabad. « Nous pensons qu’il est fondamentalement important que Damas le fasse savoir officiellement », a ajouté le ministre, qui a par ailleurs lancé un appel à la retenue.
LA SOLUTION : Cependant côté syrien, Damas a annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’origine du tir transfrontalier, le ministre syrien de l’Information, Omran Zoabi a déclaré « la Syrie présente ses sincères condoléances aux familles des victimes et à nos amis, le peuple turc ». Le ministre syrien a quant à lui ajouté : « Il y a des groupes étrangers qui constituent un danger non seulement pour la sécurité nationale syrienne, mais aussi pour la sécurité régionale ». L’ambassadeur syrien a précisé que « le gouvernement syrien a présenté ses condoléances au peuple turc, mais n’a pas présenté des excuses officielles pour l’incident, vu que l’enquête est toujours en cours « .
L’OPPORTUNISTE ( OU L’INSTIGATEUR ?) : Au niveau international, l’Otan a tenu dans la soirée une réunion d’urgence, à la demande d’Ankara. Au terme de sa réunion, l’Alliance atlantique a exigé de la Syrie de « mettre un terme à ses violations flagrantes du droit international » et exigé « la cessation immédiate de tels actes agressifs envers un Allié ». Les principaux alliés de la Turquie, dont notamment les Etats-Unis et les pays européens ont eux aussi fustigé Damas.
LA SAGESSE : Des turcs opposés à une guerre avec la Syrie ont accusé jeudi le gouvernement d’Erdogan d’être le Sous-Traitant des ETATS-UNIS.
LA MORALITE: Et si à l’aube d’une troisième guerre mondiale, à défaut de réussir à les pousser à nous attaquer, provoquons des situations pour les voir s’entretuer entre eux? Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, déclarait à cet effet en août :
« J’ai un amer constat à faire : malheureusement, nous, les Musulmans, nous sommes tombés dans le piège que nos ennemis nous ont tendus! »