La situation en Tunisie s’améliore. Les émeutes sont passées,les ministères de la défense et de l’intérieur ont décidé de lever le couvre feu. Néanmoins, les artistes accusés d’avoir exposer des œuvres blasphématoires souhaitent porter plainte contre le ministre de la culture tunisien. Quel étonnant retournement de situation !
« Nous allons porter plainte contre le ministère de la culture »[pullquote_right]Une vaste manipulation[/pullquote_right]
Amor Ghedamsi, secrétaire du syndicat des artistes dénonce « Par ses propos, le ministre de la culture a mis en danger les artistes, qui sont en réalité les vraies victimes des violences. Des œuvres ont été détruites et des vies sont menacées». Il dénonce « une vaste manipulation » expliquant que contrairement aux dires des réseaux sociaux,certains travaux blasphématoires n’ont jamais été présentés lors de l’exposition controversée. Parmi ses travaux, la représentation d’un cheval ailé portant un personnage censé représenter le Prophète Muhammad Sala Allahu Aleyhi Wa Salam. Pour mettre fin aux rumeurs, Amor Ghedamsi affirme que« Cette œuvre est actuellement exposée au Sénégal ». Ce tableau n’était donc pas à Tunis, entendu, mais qu’en est il des travaux blasphématoires détruits sur place ? N’ont-ils jamais existé ?
Un retournement de situation très particulier. [pullquote_right]Le comble de la situation…[/pullquote_right]
Le secrétaire du syndicat des artistes oublie t’il que les émeutes ont provoqués la mort d’un homme et blessées des centaines de personnes ? Comment peut-il affirmer sincèrement que « les artistes sont les véritables victimes des violences » ? Depuis le temps que les « atteintes au sacré » soulèvent à juste titre les musulmans, comment peut- t-‘il encore les justifier ? A t-‘il oublié que parmi les œuvres qualifiées de blasphématoires, la majorité se trouvaient bien exposer à Tunis ? Les artistes sont ils à ce point coupés du monde pour ne pas savoir que ce genre de représentation peut soulever un peuple ?
Les atteintes au sacré ne se justifient pas. Et si les principales victimes de ces troubles, à savoir les musulmans, ont décidé de calmer la situation, il serait bon pour tout le monde que les faiseurs de troubles assument leurs travaux et admettent leur provocation. Au lieu de cela, certains artistes ont demandé la démission du ministre de la culture, prétextant que sa position était « inadmissible », « indigne » et « honteuse ». Un comble…