Nous vous avons parlé à plusieurs reprises des prisonniers Palestiniens, de la détention administrative et des prisonniers Palestiniens en grève de la faim.
Aujourd’hui nous allons vous parler des conditions réelles de détention dans les prisons israéliennes, surnommées « les prisons de la mort ».
Il y actuellement plus de 5000 Palestiniens dans ces prisons, chaque année entre 700 et 800 mineurs sont arrêtés et 20% de la population Palestinienne a connu « les prisons de la mort ».
Voici des témoignages d’hommes et de femmes Palestiniens détenus en Israël.
Yahya As-Sinwar a été arrêté en 1988 et condamné à 462 ans de prison, il a été incarcéré à 23 ans et en a maintenant 50, Israël l’a accusé de diriger le Hamas.
Il parle de ses années passées dans une prison israélienne où différents types de tortures étaient pratiqués couramment.
« Ils m’ont gardé éveillé pendant 10 jours, chaque fois que je m’assoupissais, ils me versaient de l’eau glacée ou bouillante (en fonction de leurs préférences), ils me liaient les mains dans le dos, me jetaient sur le sol et un gardien s’asseyait sur mon ventre ou ma poitrine en faisant pression sur l’aine. La douleur était atroce »
Selon Yayah, le Shabak (Service général de sécurité israélien) gère la torture pendant l’enquête et le Shabas (Service pénitentiaire israélien) torture les prisonniers condamnés. [pullquote_right]« Ils ont 2 départements -Nahshon et Metzada- qui sont responsables de la destruction totale psychologique d’une personne. Ces méthodes ne sont utilisées nulle part ailleurs dans le monde. »[/pullquote_right]
Il raconte que les gardiens attachent les prisonniers a une chaise pour enfant et le font tenir en équilibre sur elle pendant des jours, ou bien ils mettent un prisonnier dans une boite pleine de glace, après cela les membres de cette personne sont généralement amputés.
« Ils usent de cette forme de torture, ils lient les mains d’un prisonnier et le laissent pendre pendant 24h.Ou ils étouffent le prisonnier, le regardent virer au bleu, s’arrêtent pour le laisser respirer un peu et répètent cette opération plusieurs fois. »
« Quand ils ont torturé mon ami, ils l’ont frappé à l’arrière de la tête avec des journaux roulés. La personne a des maux de tête terribles et devient hystérique, tous les organes internes sont endommagés. »
Ces sortes de tortures ne laissent pas de traces et même pour un médecin observateur il serait difficile de découvrir les signes de mauvais traitements.
[pullquote_left]« Ils étudient les prisonniers et déterminent quelque chose d’humiliant au cas par cas. Pour un Palestinien il est plus facile de mourir que de souffrir de l’humiliation, ils le savent bien et donc ils humilient notre peuple de manière très cruelle. »[/pullquote_left]
Il dit que les prisonniers ne pouvaient obtenir de traitement médical approprié en détention. « Après de longues heures d’attente dans la douleur vous ne voyez pas de médecin mais une infirmière sans expérience qui vous donne juste un analgésique. Ils ne se soucient pas si un prisonnier vit ou subit une douleur terrible. »
Yahya As-Sinwar pense que les grèves de la faim sont le seul moyen pour les prisonniers Palestiniens d’exprimer leurs protestations.
« Les détenus en Israël n’obtiennent que 10% de la quantité de nourriture servie dans les prisons des autres pays, après plusieurs jours de grève de la faim, ils ressemblent à des morts-vivants. Les gardiens les mettent sur des civières pour les emmener en séances d’interrogatoire et les jettent sur le sol de pierre de leurs cellules.
Des cellules d’1,2 m sur 0,8m
Ayman Hatem al-Afif a passé 19 ans dans une prison israélienne sur les 550 ans auxquels il avait été condamné, et il a été libéré dans le cadre de l’échange de prisonniers Palestiniens contre le soldat israélien Guilad Shalit.
Il a été arrêté a 28 ans, ses trois filles ont grandi, 2 d’entre elles se sont mariées et ont eu des enfants sans qu’il puisse vivre cela avec elles. Son incarcération est due à des accusations de prendre part à des agressions sur le personnel militaire israélien déployé dans la bande de Gaza.
« Aucun détenu n’a eu de visiteur pendant 5 ans depuis 2006, mon père est mort sans m’avoir vu une fois sur les 10 dernières années de sa vie. C’est seulement grâce à la Croix-Rouge que j’ai reçu des lettres occasionnellement, et c’était le seul moyen de rester en contact avec ma famille pendant que mes enfants grandissaient sans moi. »
Sa cellule n’était pas apte a détenir des prisonniers. [pullquote_right]« La cellule minuscule mesurait 1,2m sur 0,8m, personne ne pouvait se coucher, se tenir debout ou se dégourdir les jambes, il n’y avait pas de mobilier, la nourriture était donnée 1 fois par jour et c’était si mauvais que vous ne pouviez pas le manger. Je sais que 3 prisonniers ont passé 25 ans chacun dans ces cellules. »[/pullquote_right]
« La propagande israélienne qui veut faire croire dans le monde que leurs prisons sont comme des hotels 5 étoiles, mais ce n’est que mensonges. Et ils disent que les prisonniers ont la possibilité de compléter leur éducation dans des écoles israéliennes, c’est également un mensonge. »
« Les prisonniers se voient refuser toute possibilité d’éducation, un système pour briser le prisonnier, ils refusent tout ce dont une personne a besoin pour se sentir connecté avec le monde extérieur. »
Ayman est convaincu que les termes vides de sens d’emprisonnement plusieurs fois dans une vie le sont dans le seul but de briser la volonté du prisonnier. « Ils veulent qu’une personne reste dans ce trou de pierre et qu’il sache que c’est là qu’il va mourir, mais ils se trompent, chaque Palestinien a espoir en l’aide de Dieu, et ils ne peuvent pas lui enlever. »
Donner naissance avec les mains et les pieds liés.
Samar Isbeh a été arrêtée alors qu’elle avait 22 ans suite à une manifestation d’étudiants contre l’occupation. Elle a été condamnée à 2 ans et demi de prison. Elle a maintenant 28 ans et vit dans la bande de Gaza alors que sa famille et celle de son mari vivent en Cisjordanie.
« J’ai été arrêtée 3 mois après mon mariage dans la maison de mon mari à Tulkarem, 2 jours plus tard mon mari a aussi été arrêté et condamné à 9 mois de prison alors qu’ils n’avaient rien à lui reprocher. »
Elle a ensuite été expulsée vers la bande de Gaza et s’est vu refuser l’entrée à Tulkarem afin qu’elle ne puisse voir ni son mari, ni ses enfants.
[pullquote_left]« J’étais dans mes premières semaines de grossesse quand j’ai été arrêtée, je suis passée par toute sorte de tortures, ils m’ont torturée dans une cellule souterraine pendant 66 jours, ils m’ont fait tenir en équilibre sur une chaise d’enfant et m’ont gardé dans une cellule de congélation disciplinaire. »[/pullquote_left]
« Mes mains et mes pieds étaient attachés au moment où le travail d’accouchement a commencé. Ils m’ont laissé mon enfant mais l’ont considéré comme un prisonnier. Ils ne nous donnaient pas de lait ni de couches, ou alors des produits périmés. J’ai été détenue dans des conditions terribles, pendant et après que j’ai donné naissance. Je n’ai pas été autorisée à sortir respirer l’air frais, et le seul médicament qu’ils nous aient jamais donné à mon enfant et à moi pour n’importe quel mal était du paracétamol. »
Enceinte et en grève de la faim
Patima Zakka a 42 ans, elle a été libérée d’une prison israélienne en échange d’une cassette vidéo montrant le soldat Guilad Shalit lors de sa captivité. Elle a été libérée un jour avant son audience et donc elle n’a pas été jugée.
Patima avait été accusée d’avoir comploté pour un attentat suicide à la bombe dans un bus plein de militaires israéliens, le parquet avait demandé une peine de 12 ans pour cette mère de 8 enfants.
« Je ne savais pas que j’étais enceinte quand j’ai été arrêtée, une infirmière l’a constaté en détention. Mes huits enfants ont été laissée sans moi à la maison. Personne ne m’a demandé de faire cet attentat, il est vrai que les israéliens ont tué mon frère et un certains nombres de membres de ma famille, mais c’est le cas avec la plupart des gens en Palestine. »
Patima dit qu’elle a été soumise à la séquence complète des techniques d’interrogatoire.
[pullquote_right]« Ils m’ont torturée pendant que j’étais enceinte, ils m’ont gardée dans une cellule glacée, me déplaçaient d’une cellule à une autre, ils voulaient que je fasse une fausse couche. Ce mauvais traitement m’a provoqué des saignements. »[/pullquote_right]
Puis Patima a commencé une grève de la faim, elle a duré 21 jours.
« Ils ne m’ont pas laissé le choix, Loué soit Allah car je n’ai pas eu de fausse couche, mon fils est né en prison, il s’appelle Youssef. L’obstétricienne m’a crié dessus et traitée comme si j’étais un animal, elle a refusé de me mettre une intraveineuse et une anesthésie. Elle appelait la malédiction sur moi. Elle m’a dit vous êtes une terroriste et votre enfant aussi. Je lui ai répondu que les vrais terroristes sont les médecins dans les prisons israéliennes. »
Survivre dans une prison israélienne
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