Les élections législatives algériennes ont eu lieu le 10 mai 2012. Revenons donc brièvement sur cet événement très controversé.
Un scrutin controversé sur sa forme.
Les élections ont été marquées par un taux de participation d’environ 42%, contre 34% en 2007. Le taux d’abstention reste néanmoins très elevé.
Le Front Libérateur National (FLN) arrive en tête de scrutin en obtenant 220 sièges sur les 462 du parlement algérien. Assez loin derrière, les partis islamistes obtiennent 59 sièges sur 462. Le président du parti radical islamiste Front de la Justice et du Développement (FJD) dont le parti obtient 7 sièges au parlement déclare « Nous ne reconnaissons pas ces résultats ». [pullquote_right]« Nous ne reconnaissons pas ces résultats »[/pullquote_right]
Un scrutin controversé sur son fond
A priori symbolique, le choix du FLN s’insérerait dans le cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie. Cependant, le parti ne représente plus grand chose aujourd’hui et des doutes subsistent quant aux intentions du Président Bouteflika. En effet, le Président n’a pas le droit de désigner directement quelqu’un pour lui succéder et doit feinter les accusations de « dérives dictatoriales » dont il est l’objet depuis 1999. Il aurait donc apporté son soutien à AbdelAziz Belkhadem, secrétaire général contesté du FLN, contribuant ainsi largement à la victoire du parti pro-Bouteflika. La victoire du FLN, pourrait prévenir le résultat des présidentielles de 2014 , pour l’heure, elle met déjà Belkhadem en bonne position dans la course.
L’Algérie en régression ?
Selon Wissem Chekkat, rédacteur pour Algérie focus, le pays n’évolue plus. Le système doit évoluer pour survivre. Ne le faisant pas, l’Algérie regresse. Le peuple Algérien semble partager ce sentiment en refusant le rôle de l’État. Refus lui-même exprimé par le rejet des actes de mépris et d’injustices des dirigeants algériens.
En panne d’inspiration, le gouvernement se contente de peu au lieu de poursuivre de grands objectifs. Pendant ce temps là, le pays en pâtit. L’Algérie peut et doit viser plus haut. Il va donc falloir innover.