Depuis les attentats de Bruxelles, après les commentaires de soutien et les hommages rendus aux victimes, ce sont les commentaires haineux et notamment islamophobes qui ont de suite pullulé sur les réseaux sociaux.
Quand les médias nourrissent la haine
Parmi les nombreux propos recueillis après les attentats de Bruxelles, ceux de *Samia, une habitante de Sevran qui a livré son témoignage au journal Le Parisien, à travers lequel elle exprime son « malaise » avant de lancer :
« Parce que ces tueurs, ça pourrait être nos voisins. »
Une citation qui semblait parfaite pour le journal qui n’a pas hésité à en faire le titre de son article, un article assez minutieusement construit pour aiguiller les pensées. Et afin de mener à bien ces petites manipulations subtiles, quoi de mieux qu’une image qui ne pourrait que renforcer les préjugés ? En associant l’image d’une femme vêtue d’un voile intégral à une citation assez ambiguë en guise de titre, puis en ajoutant la photo d’un homme barbu et en djellaba associée à une phrase telle que : « les habitants s’inquiètent de la montée en puissance de l’islam radical dans leurs quartiers », le tour est joué !
Des témoignages à la manipulation…
Mais plus intéressant encore, le contenu. Aux premiers abords, l’article pourrait paraître « innocent » seulement, en analysant un tantinet les propos recueillis et la manière dont ils ont été assemblés, l’innocence ne serait pas la première qualité que l’on octroierait au journal. A travers les témoignages recueillis, les musulmans interrogés font clairement savoir leur indignation et affirment « avoir peur », faisant constamment revenir les mêmes termes : voile, barbe, djellaba, islam radical, mosquée…
*Nora redoute « payer encore les pots cassés » et affirme : « quand on regarde la télé, on a nous-mêmes peur de notre religion » ; doit-on comprendre que cette religion que l’on nous montre à la télévision comme étant celle des terroristes représente bien « notre » religion ?
*Menouar s’étonne pour sa part que des « gamins » parle d’Islam : « A leur âge, moi, je causais pas d’islam, je jouais » ; doit-on comprendre que parler d’Islam en étant « gamin » est forcément quelque chose de mal, de dangereux ?
*Kamal, lui, fustige : « Si les jeunes ont envie de faire le djihad en Syrie, qu’ils y aillent mais qu’ils restent là-bas, qu’ils ne reviennent pas tuer en Europe »… Les âmes des Syriens auraient-elles donc moins de valeur que celle des Européens, ou seraient-elles assez insignifiantes pour mériter d’être victimes de ce terrorisme -qu’elles subissent d’ailleurs déjà depuis plus de 5 ans- ?!
Ces témoignages reflètent une condition qui s’est bel et bien installée, celle de devoir accepter d’être le bouc émissaire ; comme si le musulman devait désormais constamment se justifier et s’excuser pour des actes qu’il n’a pas commis afin d’être accepté et entendu, dans son propre pays.
Mission accomplie !
Aussi étonnant que cela puisse paraître -ou pas- les commentaires de l’article en question ont bien suivi la « logique » volontairement imposée par la rédaction et ont été à l’image de ce dernier à savoir, erronés et basés exclusivement sur les amalgames et les préjugés.
*Prénoms changés
2 commentaires
Ce qui m’étonne le plus est de s’en étonner.
Tout le web français est comme ça.
C’est incroyable les âneries qu’ils disent sur nous et notre belle religion.les journalistes sont des personnes haineuses et abruties . Je peux pas les encadrer ces imposteurs. C’est louche et suspect cet acharnement contre l’islam . Ils cherchent a nous salir et nous discrediter
Quand aux commentaires des internautes qui se déroulent sur nous . Ils sont complexes d’être des hâtés . Sans foi en Dieu
Beurk , c’est répugnant
Je suis heureuse de faire partie des croyants