La guerre civile en Algérie a coûté la vie à des milliers de personnes. De ces années les plus sombres du pays, des Algériennes gardent davantage de séquelles. En effet, à cette époque, les forces de l’ordre avaient kidnappé leurs proches. Et ils ne sont jamais réapparus. Ces femmes tentent encore aujourd’hui de faire entendre leur voix et que la lumière soit faite.
Les familles demandent justice
D’après le responsable de la CNCPPDH (Commission Nationale Consultative de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme Algérienne), 7000 personnes auraient été enlevées entre 1992 et 1998. 8000 selon les familles et les associations. Les épouses, les mères, les sœurs, les filles se rendent chaque mercredi devant le siège de la CNCPPDH, à Alger. Elles portent haut les portraits d’un père, d’un frère, d’un oncle… que la police a arrêté, il y a des dizaines d’années. Depuis, il n’y a plus aucune nouvelle. L’emprisonnement, la torture, l’assassinat, la mort. Des versions différentes ont été données aux familles, les laissant dans le flou. Doivent-elles faire le deuil ou espérer encore ?
Ces familles sont soutenues par l’association SOS Disparus face à une administration délivrant des informations au compte-gouttes. Quand elle décide d’en livrer…