L’hacker franco-israélien Grégory Chelli, plus connu sous son pseudo Ulcan, s’est fait connaître pour ses multiples piratages de sites pro-palestiniens avec pour maître-mot cette fameuse réplique « Stoppez vos mensonges à propos d’Israël ! Nous avons le droit de nous défendre ! Nous préférons vos condamnations à vos condoléances ! ». Oui, Ulcan aime faire parler de lui mais refuse tout propos allant à son encontre, au péril parfois de la vie.
Une femme dans son viseur
Derrière cette personnalité railleuse se cache un homme qui serait capable du pire pour défendre ses positions. Durant ces derniers mois, ils ont été nombreux à être passés sous son viseur à l’exemple de Sihem Souid, chargée de mission au ministère de la Justice, et dont un tweet datant du 20 juillet dernier suite à l’affaire de la LDJ lui aura valu des menaces « Je lui ai juste envoyé un tweet en lui disant salut Edil va bien ? alors Edil je crois que c’est le prénom de sa fille Edil ou Edith » :
Un mauvais présage qui n’aura pas alerté la police, qui a seulement conseillé l’acquisition d’une « gazeuse » pour sa fille, pourtant menacée de « viol », comme le rapporte Hicham Hamza sur son site, lui-même menacé par cet hacker.
Des journalistes menacés, un père décède
Ulcan n’apprécie pas que l’on fasse parler de lui en mal, et s’est engagé à faire de la vie de certains des journalistes qui oseront toucher à son image un véritable enfer, à commencer par Benoît le Corre, journaliste pour Rue 89. Ses propos lui auront ainsi coûté la vie de son père, victime d’un infarctus après qu’Ulcan ait fait croire à la mort de son fils. Il aura tout de même osé présenter ses « condescendances » faisant allusion aux condoléances lors d’un coup de téléphone avec le journaliste, un humour noir qui n’a l’air de faire rire que lui :
Grégory Chelli présente ses « condoléances » à… par ERTV
Mais ce dernier n’en est qu’à son coup d’essai et réitérera sa menace jeudi 2 octobre, à 22h30, au journaliste Pierre du même site : « Tu es une merde, tu vas payer ce soir. Je sais que tu as prévenu la police, mais on a d’autres moyens, tu vas voir. » Une intimidation qui aura poussé le site d’information à déposer une deuxième information judiciaire – la première n’ayant pas été fructueuse – pour les motifs suivants :
- « violences volontaires avec préméditation » ;
- « dénonciation de crimes et délits imaginaires » ;
- « usage de données d’identification d’autrui en vue de porter atteinte à sa tranquillité ou son honneur » ;
- « détention et diffusion de documents portant atteinte à l’intimité de la vie privée ».
Après Libération, Mediapart, Arrêt sur images, Le Parisien.. le tour à Panamza
Malgré ces multiples plaintes, Ulcan ne se lasse pas d’engendrer la peur et s’en prend cette fois-ci à la gazette de l’information subversive, Panamza, tenue par le journaliste Hicham Hamza :
Dimanche 7 octobre, le militant ultra-sioniste a fait savoir sur son chat en ligne qu’il avait « donné son adresse à quelqu’un » qui « va s’en occuper ». Cette déclaration a été aussitôt suivie du propos suivant (capturé dans l’extrait audio ci-dessous) :« Panamza, va déposer une main courante,[…], tu te la racontes de trop ».
Une pression qui peut faire référence au lourd dossier composé par Panamza, à l’encontre de cet hacker, et dont le fondateur s’est chargé d’en faire un récapitulatif assez exhaustif sur son propre site. En n’oubliant pas de remettre en ligne une vidéo de celui-ci, supprimée par l’auteur et sauvegardée par Hamza où on l’y voit défendre ses choix et dire agir par simple défense.
http://youtu.be/bCRg300UVTM
Et nos courageuses autorités dans tout ça ?
Sûrement occupées à traquer les chimériques djihadistes du web, comme s’en vante le premier Ministre dans ses conférences, en évoquant ce vendredi avoir interpellé 56 personnes qui avaient prévu de commettre des attentats. Une psychose qui laisse perdurer des attaques affirmées et assumées par un détracteur qui persiste en liberté, soutenu par Israël où il est exilé, dans un silence des plus complices. Un deux poids deux mesures souligné par Hicham Hamza qui évoque que les personnes menacées, telle que Sihem Souid, ne sont pourtant pas autorisées à bénéficier d’une protection policière, réservée à des personnalités loin d’être pro-palestiniennes.