Le 13ème amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique a aboli et interdit l’esclavage dans le pays après adoption du texte de loi par le Parlement le 6 décembre 1865.
« Ni esclavage ni servitude involontaire, si ce n’est en punition d’un crime dont le coupable aura été dûment convaincu, n’existeront aux États-Unis ni dans aucun des lieux soumis à leur juridiction. »
La disposition constitutionnelle est claire. Seulement, chaque État se devait de ratifier l’amendement, chose que n’avait pas faite celui du Mississippi. Certains ont immédiatement approuvé la nouvelle loi en vigueur, d’autres se sont montrés un peu plus récalcitrants. Pour anecdote, sachez que l’Etat du Delaware ne le ratifia pas avant 1901 et que le Kentucky attendit plus d’un siècle et n’approuva la modification constitutionnelle qu’en 1976.
Le Mississippi, quant à lui, différa son approbation officielle jusqu’en 1995, mais… ne le notifia pas aux archives du pays, rendant la démarche législative irrégulière et donc irrecevable.
Un film et deux citoyens lambda pour rectifier le tir
C’est après avoir vu le film Lincoln au cinéma que le Dr Batra Ranjan se pencha sur l’Histoire de l’adoption de cet amendement dans son pays et découvrit la « supercherie » du Mississippi. Il en fit part à Ken Sullivan, universitaire de l’État concerné, qui décida de porter l’affaire au Sénat.
Le 7 Février dernier donc, l’État du Mississippi fut le dernier à approuver l’abolition de l’esclavage aux État-Unis.
Des leçons à tirer
Quel exemple de la part d’une nation se targuant d’être supérieure et en avance sur la religion moyenâgeuse qu’est l’Islam. Et quelle ironie quand on sait que le Prophète (Paix et bénédictions sur lui) de cette croyance arriérée disait déjà il y a 14 siècles :
« Vos esclaves sont vos frères. Quiconque dispose de l’un de ses frères doit le nourrir de ce dont il se nourrit lui-même et le vêtir de ce dont il se vêt lui-même. Ne leur demandez pas ce qui dépasse leur capacité. Et si vous le faîtes, alors aidez-les. »
« Je serai l’adversaire de trois catégories de personnes le Jour du Jugement. Et parmi ces trois catégories, il cita celui qui asservit un homme libre, puis le vend et récolte cet argent. »
[Paroles rapportées par Al Boukhari]