L’esclavage n’est pas une page tournée dans tous les pays du monde. En effet, en Mauritanie, bien qu’il ait été aboli au début des années 80, des membres de l’ethnie minoritaire des Haratines sont encore réduits à l’état d’esclaves.
Des esclaves des temps modernes
Les Haratines sont les victimes de discriminations mais aussi de violences. En 2015, le nombre d’esclaves était d’environ 150 000. Le taux d’analphabétisation est élevé puisque cette population ne peut fréquenter les écoles. Les femmes sont particulièrement visées par les maltraitances comme les viols ou les lynchages. L’ONU est évidemment au courant de cet esclavage contemporain. Il est vrai que la loi mauritanienne condamne ce genre de pratiques. Pourtant cela n’empêche pas les plus récalcitrants de faire de la résistance, ne se voyant pas inquiétés par les autorités qui devraient pourtant faire appliquer la législation. Les esclaves vivent donc couramment chez leurs « maîtres », assignés aux tâches domestiques et violentés comme bon leur semble.
Des associations pour dénoncer la situation
Des associations montent donc au créneau pour mettre en lumière cette situation dramatique. La traite négrière est toujours d’actualité en Mauritanie, pays musulman. Parmi les organisations, on retrouve notamment l’Association des Haratines de Mauritanie en Europe. Sur son site Internet www.haratine.com, elle explique avoir pour but de lutter contre l’esclavage mais aussi sensibiliser les opinions française et européenne. Ce sont des individus appartenant à la population arabo-berbère, plus importante dans le pays, qui réduisent les Haratines à l’état d’esclave. Est-ce leur teint foncé qui pousse certains à les asservir ? Un préhistorien français indique qu’il pourrait y avoir deux hypothèses : les Haratines sont descendants d’esclaves et ils sont des autochtones. Cela faisant notamment penser aussi aux Indiens en Amérique exterminés sur leur terre petit à petit colonisée.
Etre de l’ethnie des Haratines en Mauritanie c’est être dans une « caste » se trouvant en bas de l’échelle économique et sociale. Certains parviennent à s’extirper des mains de leurs maîtres notamment avec l’appui d’associations. Jusqu’à quand l’esclavage va-t-il donc continuer quand on sait que l’ONU connaît cette situation ?
Un reportage sur l’esclavage des Haratines en Mauritanie :