A l’occasion de la nouvelle année, une journaliste est partie dans les rues de Gaza afin d’interroger quelques passants, dont des enfants, sur leurs souhaits pour cette nouvelle année. Cette vidéo, ces quelques photos et études démontrent le désespoir d’une jeunesse palestinienne qui perd chaque jour des parents, des frères, une famille, des proches et qui vivent dans des conditions de plus en plus alarmantes. Mais dès leur naissance, ces enfants ont déjà perdu leur enfance et leur jeunesse.
« Je souhaite, par exemple, mourir »
Parmi les interrogés, un enfant qui vendait dans la rue des journaux a répondu à la question de la journaliste : « Qu’est-ce que tu aimerais qu’il t’arrive au cours de cette année ? » et contre toute attente, la réponse de l’enfant fut déchirante.
« J’aimerais, par exemple, mourir […] Je n’aime pas ce monde. » Et lorsque la journaliste lui demande pourquoi il travaille, l’enfant répond : « Pour subvenir aux besoins de mes frères et sœurs […] J’aimerai ne pas travailler, aller à l‘école et apprendre, et c’est tout. »
Des chiffres alarmants
En novembre 2012, au lendemain des attaques israéliennes qui avaient frappé les habitants de la bande de Gaza, L’UNRWA (Office de Secours et de Travaux des Nations Unies) avait signalé plus de 100% de troubles psychologiques dans la bande de Gaza. Selon un autre rapport publié par cette même organisation fin janvier 2013, « le nombre de personne traitées pour une maladie psychologique ou un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) a augmenté de Novembre à Décembre, 42 % des personnes affectées ont moins de 9 ans ».
Quelques temps plus tard, l’UNICEF a également publié les résultats d’une étude sur « Les diagnostics des maladies psychologiques chez les enfants de Gaza ». L’étude a prouvé une augmentation de 91% des troubles du sommeil, mais également que 84 % des enfants « seraient choqués ou vivraient dans la terreur », alors que 85 % souffriraient d’une modification de l’appétit. La dépression chez ces jeunes est devenue une routine pour eux, un mode de vie dont le monde ne se soucie aucunement.
Finalement, comment espérer que ces enfants vivent normalement ?