Durant le Ramadan, les associations musulmanes font le plein de dons, mais passé cette période que se passe-t-il ? Si la pauvreté ne connaît pas de temps mort, les aumôniers disparaissent parfois après l’Aîd, cependant les organisations humanitaires restent confiantes.
L’Aid et Ramadan demeurent deux moments propices à la solidarité. Deux périodes rythmées par le partage pendant lesquelles les associations et mosquées font le plein de dons des fidèles musulmans. Ces derniers profitent pleinement de ces rendez-vous riches en générosité ; c’est pourquoi les associations musulmanes lancent des campagnes ciblées, comme par exemple pour la zakat (pilier de l’Islam) où chaque musulman qui en a les moyens doit faire don de 2.5 % de son capital. Et ainsi, les mosquées recueillent des sommes considérables. Cependant, la préoccupation surgit quand le Ramadan touche à sa fin alors que les inégalités précaires, elles, ne disparaissent pas en fonction du cycle lunaire. Comment adopter le réflexe charitable durant toute l’année ? Certains tirent la sonnette d’alarme au vu des nombreux besoins des personnes nécessiteuses, tandis que d’autres restent optimistes, étalant durant toute l’année les dons récoltés pendant le ramadan.
De nombreuses associations boivent du petit lait et savourent leur bonne santé financière, il faut reconnaître que certaines ONG jouissent d’une parfaite popularité. Le ramadan est, de facto, assimilé au don et au partage, mais comment expliquer qu’après le mois béni la mobilisation chute ? Il faut admettre que dans tout projet humanitaire, il y a des hauts et des bas, et pas seulement chez les musulmans. Noël est un des moments-phares pour diverses associations catholiques, telles que le secours populaire.
Voilà pourquoi il ne faut jamais sous-estimer un don même minime. Pendant le Ramadan, les dons sont spontanés et sont faits pour accroître les bonnes actions et après cette saison chacun reprend sa vie normale et ainsi, les personnes s’éloignent du pays de l’humanitaire. Même si les médias les boudent, les musulmans sont les plus généreux en France (étude réalisée par le syndicat France Générosité). Car pour eux, les actes humanitaires constituent un élément fondamental de la pratique religieuse.
Le Ramadan porte un véritable élan de solidarité et agit donc comme un moteur incontestable dans le pays de l’humanitaire. Une seule règle d’or : donner sans rien attendre en retour pour gagner la satisfaction d’Allah.