Non, ce n’est plus de la science-fiction, les chercheurs considèrent envisageable le fait de provoquer et assister à une « grossesse » hors du ventre de la femme dans les prochaines années. Cette technique a un nom : l’ectogenèse.
L’ecto-quoi ?
C’est un terme qui a vu le jour dans les années 30. Il consiste à, après fécondation in-vitro, vouloir continuer la gestation de l’enfant en dehors du corps de la mère… adieu grossesse… Henri Atlan, biologiste et philosophe français, maintient que d’ici 10 à 100 ans, les techniques de reproduction artificielle auront assez évolué pour permettre la réalisation d’une telle entreprise.
En 2002 déjà, le Dr Helen Liu annonça la « naissance » du premier être vivant créé entièrement dans un utérus artificiel… la souris présentait d’importantes malformations mais était vivante. La scientifique new-yorkaise avoue avoir expérimenté la technique sur des embryons humains.
Qui défend ce projet, avec quels arguments ?
Des « féministes » voient la mise au point et la généralisation de l’ectogenèse d’un très bon oeil ; celles-ci se persuadant que l’obtention d’une certaine place et d’un respect au sein d’une société occidentale gommant peu à peu tout principe passe par la virilisation de la femme. Une telle pratique permettrait la préservation du plan de carrière, car la grossesse n’entraverait plus l’avancée professionnelle de la future maman…
Et du point de vue scientifico-malsain, cette méthode « révolutionnaire » permettrait d’assister à une gestation extra-corporelle. Mais avide de savoir, l’Homme oserait-il outrepasser les fondements de l’identité féminine, occultant toute notion de bio-éthique ?
Quelles seraient les conséquences d’une telle pratique ?
Cette capacité probable à se passer du ventre maternel pourrait engendrer nombre de dérives innommables.
En effet, Françoise Héritier, anthropologue française, la qualifie de « triomphe du masculin sur le féminin » soulignant qu’un tel procédé pourrait en réalité servir les intérêts de l’homme désireux d’enfanter seul, s’octroyant le droit de ne plus prélever chez la femme que son ovule. Or, cela reviendrait à exploiter le corps féminin. Elle ajoute qu’à mesure que les femmes pensent gagner en égalité sur certains plans, elles perdent sur un plan fondamental.
(Après le mariage donc, la suite logique, la procréation pour tous…)
Si la nature est ainsi faite, si toute chose fut créée en couple se complétant, pourquoi l’Homme s’évertue-t-il à n’en faire cas ? Voici donc la reproduction de demain, dissociant procréation et sexualité, gestation et féminité ? Mesure-t-on réellement l’impact de ce détachement sur l’enfant ? Visiblement entre science et conscience nos contemporains ont fait leur choix…