Connaissez vous l’histoire de Aicha Al Horra?
Aicha bint mohammad al Horra est la mère du dernier souverain arabe musulman en Andalousie: Muhammad XII Al-zughbi aussi appelé Boabdil. Issue de haut rang dans la famille royale de Grenade, Aicha Al Horra a marqué la fin de l’Andalus en épousant en seconde noces Abu al Hasan Ali Devenant ainsi la sultane. Ce mariage était censé réunir les différentes factions s’opposant pour le pouvoir à Grenade. Trois enfants naquirent de cette union mais le sultan était amoureux de son esclave chrétienne prénommée Isabelle de solis. Il rejette alors Aicha et épouse l’esclave convertie portant désormais le nom de Soraya. Aïcha fut expulsée du palais de l’Alhambra et reléguée dans un petit palais excentré: Dar al Horra.
Une femme combative
Voulant assurer la succession de ses fils, elle participe au complot visant à renverser Abu al Hasan mais les armées chrétiennes profitant des dissensions continuent d’avancer. Après maints combats contre les catholiques en reconquête de la ville, les deux fils de Aïcha, les princes Boabdil et Yusuf fuient finalement
Grenade. Quand en 1492 la ville est prise, Aicha et ses fils s’en vont en exil d’abord dans les Alpujarras avant de finir leur vie à Fès. A posteriori Aicha fut considérée comme une figure de la résistance au harcèlement des troupes chrétiennes.
La légende raconte que s’adressant à son fils qui pleurait en regardant au loin sa ville du haut du col nommé en son honneur « le soupir du maure », Aïcha aurait prononcé cette fameuse phrase, « Ne pleure pas comme une femme pour ce que tu n’as pas su défendre comme un homme ».
Il est encore aujourd’hui possible de visiter Dar el Horra à Grenade. Transformé en couvent après la Reconquista, le palais reste néanmoins un vestige de l’époque nasride.