Vous vous rappelez de la campagne Palestine que le SIF a mené en décembre dernier pour réhabiliter 23 écoles à Gaza ? C’est chose faite ! Oui, les maternelles sont reconstruites mais qu’en est-il de la vie quotidienne des premiers bénéficiaires, les enfants de Gaza inscrits dans ces maternelles ?
Fady est un enfant de Al Tefl Al Sa’id, un des jardins d’enfants à Gaza qui a profité du projet de réhabilitation.
La directrice de cette maternelle réagit à cette chance que la maternelle a de pouvoir renaître : « Ce projet nous a aidés à travailler de nouveau dans de bonnes conditions pour les élèves ainsi que pour l’équipe de la maternelle » dit-elle.
Jusqu’à présent, Fady et sa famille subissent les effets de la guerre qui est effectivement terminée depuis six mois, mais les dégâts dans leur maison n’ont pas encore été réparés. La souffrance continue. D’énormes trous dans les murs, de grosses fissures sur le toit, des fenêtres et portes cassées, du mobilier brûlé… bref, une maison « inhabitable » selon les architectes du Ministère du Logement qui ont évalué l’état de la maison. Mais parce qu’elle n’a pas d’autre choix, la famille a été obligée de continuer à vivre dans cette maison malgré le danger énorme qui menace la vie de ses membres.
« J’ai peur quand Fady touche un mur, je me dis que ça peut tomber et mettre fin à la vie de mon petit » dit Om Fady, la mère de l’enfant.
L’hiver est une autre épreuve. « On dirait qu’on vit dans la rue, les murs pleins de trous ne nous protègent ni du froid ni de la pluie » se plaint Om Fady.
Les enfants de la famille sont souvent malades, la toux ne les quitte pas et à cause des débris restés autour de la maison, les moustiques et les maladies de peau pullulent dans la région.
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« On ne sait pas ce qu’on va faire en été s’il n’y a pas de reconstruction » ajoute-t-elle.
Malgré le blocus et les difficultés à faire entrer le matériel de construction dans Gaza, cette famille comme beaucoup d’autres n’a qu’un seul espoir : réparer sa maison et vivre en sécurité.
Même les entrepreneurs palestiniens sélectionnés par le Secours Islamique France s’expriment : « Bien évidement des projets de ce type nous aident à lutter contre le chômage et la délinquance.
Nous souhaitons que le SIF continue de soutenir ce genre de projet afin d’aider la jeunesse à surmonter les difficultés, financières et sociales » et Mohamed Alwaqa, ingénieur, d’ajouter : « Avant la réhabilitation, les maternelles n’étaient ni en mesure de recevoir les enfants ni exercer la moindre activité scolaire ou ludique! Aujourd’hui, après réhabilitation, comme vous le voyez, les enfants, peuvent s’amuser et exceller dans leurs études de manière naturelle. Ils disposent de tableaux, tables, ardoises, et de lumière ! »