Le médecin italien Fabrizio Pulvirenti avait contracté le virus Ebola en Sierra Leone fin 2014. Il a été officiellement déclaré guéri le 2 janvier dernier. Son sang va être utilisé pour fabriquer du plasma et soigner d’autres malades dans les pays les plus touchés par cette fièvre meurtrière.
Un traitement qui relève encore de l’hypothèse
Pour le professeur Sylvain Baize, directeur du Centre national de référence des fièvres hémorragiques de l’institut Pasteur à Lyon, l’efficacité de ce nouveau traitement reste encore à démontrer :
L’utilisation de plasma de convalescents dans un but thérapeutique est encore en phase d’évaluation. Il y a des essais qui vont être réalisés sur le terrain avec les plasmas de différents convalescents, des convalescents africains, mais aussi des convalescents européens. L’efficacité thérapeutique de cette pratique reste à démontrer et va l’être incessamment dans les mois qui viennent.
Des essais cliniques prévus
Selon lui, si de tels traitements ont déjà été testés, ils ne l’ont jamais été de façon rigoureuse.
Cette sérothérapie, c’est quelque chose qui a été pratiquée depuis les premières épidémies d’Ebola. Les premiers essais ont été faits en 1976 au Zaïre, lors de la première épidémie recensée d’Ebola. Mais jusqu’à aujourd’hui, on ne sait finalement pas si cela fonctionne puisque les essais qui ont été faits, l’ont été de façon anecdotique et non de façon rigoureuse.
Source citée : RFI