C’est l’histoire d’Anita et de Sonia, deux sœurs hautes comme trois pommes et pourtant grandes de par leur courage. Ces deux Indiennes sont atteintes d’un handicap depuis leur naissance : la cécité. Le monde, elles pouvaient le sentir, le toucher, le respirer, le goûter mais pas le voir… Dans leurs esprits, leurs parents étaient des voix, des mains, des courbes, des odeurs, rien de plus. Comment vivre sans pouvoir connaître le visage de ceux qui nous ont mis au monde et fait grandir. Katibîn, touché par leur histoire, vous la fait partager…
La cécité = exclusion sociale en Inde
En Inde, pays des castes et de forte exclusion sociale, les enfants atteints de cécité, ne pouvant travailler, sont, dans la majorité des cas, voués à faire la manche.
Pourtant, la plupart des personnes ayant perdu la vue pourraient la retrouver. Pour cela, il suffit d’une petite intervention réalisée en un quart d’heure environ. Ce pays en développement, essentiellement composé d’une population modeste voire pauvre, voit certains de ses ressortissants exclus à vie faute de pouvoir financer cette opération s’élevant à 300$ (soit environ 230€).
Cela aurait pu être le cas des deux jeunes sœurs, les maigres salaires de leurs parents ne pouvant couvrir les frais d’opération. « Même en travaillant jour et nuit, je n’ai pas de quoi les faire opérer » , explique le père.
Il était une fois l’ONG 20/20/20…
Grâce à Allah et à l’apport financier de l’ONG 20/20/20 les deux fillettes ont pu recouvrer la vue ! Cette organisation humanitaire a pour but, en effet, de redonner une vue parfaite (20/20) aux 20 millions de personnes aveugles dans le monde et pouvant être soignées par cette fameuse intervention chirurgicale. D’où le nom que s’est attribuée cette dernière.
« Après l’opération, elles pourront enfin me voir », se réjouit la mère, pleine d’émotions.
… les deux petites filles recouvrèrent la vue et vécurent heureuses avec leurs parents !
L’intervention consista en un placement de cristallin artificiel sous forme de lentille de quelques millimètres sur leurs yeux, précédé d’une anesthésie.
Quelques heures plus tard, le bandage retiré, pour la première fois, les sœurs sont aveuglées… par la lumière. Dans la pénombre depuis leur naissance, elles découvrent le monde qu’elles s’étaient forgées par leurs cinq sens…