On a beau essayer de dissimuler nos émotions, les feindre ou même les renier, elles demeurent pourtant bien présentes. Et si on pouvait lire en nous comme dans un livre ouvert ?
Nos émotions sous le feu des projecteurs
C’est le défi que s’est lancé l’équipe finlandaise du Docteur Lauri Nummenmaa de la faculté d’Aalto, qui a cartographié les émotions primaires et leurs impacts sur notre anatomie, en réalisant l’expérience sur un panel de 701 individus, issus de plusieurs nationalités : finlandaise, taïwanaise et suédoise. Ces volontaires ont subi une batterie de tests, comme le visionnage de séquences vidéo, pour permettre à leurs émotions primaires de se manifester. Nous avons pu constater que toutes ces émotions telles que la colère, la peur, la honte, le mépris, le désespoir et autres n’étaient pas sans conséquences. Activant des zones corporelles bien précises, on a tous ressenti un jour la chaleur habiter nos joues lorsque l’on était épris de honte ou que les effets de la colère se concentraient dans nos poitrines.
Alors que l’amour stimule la tête, la poitrine et le bas ventre, la joie demeure quant à elle l’unique sensation à illuminer notre être tout entier. Cependant, des émotions ont fait apparaître une baisse de l’activité comme la dépression et la tristesse mettant en perspectives les expressions populaires : « être rouge de colère » ; « avoir la peur au ventre » ; « rayonner de bonheur ». Cette étude devrait faire avancer la neuroscience sur les mécanismes complexes qui guident nos émotions.
Le bon comportement encore notre meilleur allié
Par ailleurs, c’est particulièrement intéressant quand on sait que le désespoir, par exemple, nous a formellement été interdit par Dieu : « Dis: Ô Mes serviteurs, qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux. » (Sourate Az-Zoumar, verset 53). Et tout autant, lorsque l’on se souvient que le prophète (Que la paix et le salut de Dieu soient sur lui) se préservait à tout prix de la colère nous indiquant même comment s’en prémunir. Ainsi, l’excès de tristesse, de fierté et tous ces sentiments négatifs qui nous nuisent ont été mentionnés péjorativement dans l’islam depuis plus de 1400 ans, avec à chaque fois des remèdes pour s’en écarter et dompter notre âme rebelle.
Enfin, pour en revenir à cette étude, elle démontre clairement la corrélation des émotions entre le corps et l’esprit et corrobore au passage la parole de notre Seigneur nous rappelant ainsi qu’il ne suffit pas seulement d’avoir une bonne hygiène de vie pour être en bonne santé, encore faut-il avoir : « Un esprit sain dans un, corps sain » nous dit l’adage. Le fer de lance de l’islam, n’est-il pas simplement d’observer un bon comportement pour accéder à la paix de l’âme et le repos du corps ?
On demanda à notre bien-aimé prophète : » Quelle est la meilleure chose dont on puisse être doté ? » Il répondit : » Le bon comportement. » (Rapporté par Ibn Majah (n°3436 et authentifié par al Albani)
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