Les musulmans et le savoir, du mythe à la réalité

Il est bien connu de chaque musulman que l’Islam invite à la recherche du savoir, à la quête de la science et du dépassement de soi en la matière. Lorsque l’on discute avec l’un ou l’autre musulman, très peu de temps suffisent pour converger sur le fait que les musulmans ont été à un moment donné la lumière du monde de par leurs découvertes scientifiques. Aujourd’hui, en 2013, quel en est l’héritage ?

Retour à la réalité

Cette conscience fondatrice de l’identité musulmane moderne est bien ancrée en chacun et représente même une fierté : les musulmans ont acquis par le savoir ce que leurs coreligionnaires n’ont jamais su obtenir. Outre la gloire que l’on peut en tirer, on doit regretter que cette activité intellectuelle florissante qu’à connu la civilisation musulmane ne se décline qu’au passé. Il suffit pour s’en convaincre d’observer la situation de la communauté musulmane dans le monde.

Combien de musulmans lisent ? Que lisent-ils ? En dépit de la position de principe que chaque musulman partage (islam = quête de savoir) combien vivent véritablement cette quête ? La réalité est bien triste de ce point de vue car le leitmotiv des musulmans contemporains est devenu le mimétisme. Nous sommes une communauté de l’imitation aussi bien dans les modes de pensée que dans la manière de manger, de se divertir…

Les musulmans se réfèrent moins au prophète -Paix et bénédictions d’Allah soient sur lui- et aux figures emblématiques de la religion qu’aux rappeurs et autres stars de foot. Les jeunes femmes s’aliènent dans une forme de pseudo-libération qui laisse poindre en Tunisie des « Femen » musulmanes. Au fond, les musulmans ne réfléchissent plus par eux-mêmes mais par procuration, l’Occident en l’occurrence détermine comment ils doivent cheminer, ils sont tel le voilier qui vogue là où le vent soufflera sans jamais personne à la barre.

Un réveil difficile mais pas impossible

Il importe donc de se reprendre en main, de troquer le téléviseur contre le livre, les futilités contre l’enrichissement de l’esprit. Il est du devoir du musulman d’en être ainsi. Il est même grave d’habituer son cerveau à la paresse, c’est une insulte proférée à l’intelligence que l’Unique nous a conféré à nous, les Hommes et à personne d’autre, ni même les anges. Comment osons-nous trahir ce don ?

Le musulman doit être au service de l’humanité, il doit être un puits de savoir,  une source d’enrichissement pour qui le côtoie, croyant ou non. Nous comptons parmi nos illustres savants bon nombre d’exemples alors lisons et lisons encore afin de reconstruire ce qui a été détruit, cette civilisation musulmane flamboyante, grande, fière et digne.