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Une mosquée en paille

par Redaction

J’ai ce petit rêve en moi de construire un jour ma maison, en paille, indépendante en énergie et où il ferait frais l’été et chaud l’hiver. Mon petit rêve a un grand frère qui m’est plus cher : construire une mosquée écologique et durable.

Une histoire de coût global
Pour toute construction, tout au long de la période d’utilisation, il y a des coûts non négligeables, liés principalement au chauffage, à l’éclairage et à la consommation d’eau. On oublie souvent de les considérer au moment de la construction.

Voyons un exemple concret, nous allons construire deux mosquées A et B.
La mosquée A a coûté construction + énergie 100+50=150 c’est son coût global.
Pour la mosquée de mes rêves la B le calcul ressemblera à 120+5=125.
Les projets écologiques sont plus onéreux à construire, les matériaux étant plus rares, les artisans plus frileux, les équipements plus chers. La communauté devra mettre un budget plus important au début mais les factures seront moins salées chaque mois, pendant de nombreuses années. Et au final l’association gérant la mosquée aura dépensé moins d’argent.

Des avantages, pas seulement financiers
Nous connaissons le statut des gaspilleurs dans notre religion. Lorsque l’on conçoit un projet durable on prend un grand soin à calculer les besoins (eau, chauffage, clim, électricité), ensuite on met en place des stratégies pour y répondre le plus efficacement (orientation des baies, récupération d’eau de pluie, eau chaude solaire, isolation…). On cherche à tirer profit de tous les apports gratuits comme le rayonnement solaire en hiver qui diminuera les besoins en chauffage. La ressource la moins polluante est celle que l’on ne consomme pas.

Quand le rêve devient (presque) réalité
En préparant mon article, je suis tombée sur le projet des musulmans de Clamart.

« Nous avons l’ambition que cette nouvelle construction soit un modèle d’architecture dans sa fonctionnalité par l’aménagement des espaces et un modèle écologique dans l’utilisation de matériaux « propres » et de systèmes privilégiant les énergies renouvelables. »
Je vois que mon rêve commence à se réaliser, mais nous pouvons aller plus loin, exiger (espérer) que chaque nouveau projet suive au minimum les exigences du label BBC (Bâtiment Basse Consommation), ainsi l’argent ne servira pas à payer, seulement, les factures, il pourra vraiment bénéficier aux musulmans, par des projets d’éducation, d’insertion, de solidarité. In cha ALLAH.
Bon moi je vais continuer de rêver à ma mosquée en paille…

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0 commentaire

Meriem Rim 15 janvier 2013 - 10 h 23 min

Assalamou aleykom, quel beau rêve !

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Mariam K. 15 janvier 2013 - 15 h 11 min

wa 3alaykom salem,
merci, j’espère que ça ne restera pas qu’un rêve in cha ALLAH!

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Brahim 15 janvier 2013 - 16 h 22 min

Salam Alekom ,

J’ai eu la même réflexion l’autre jour en remarquant que les eaux usées des ablutions ne sont pas réutilisées … il serait bon de les récupérer pour les toilettes par exemple …

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Mariam K. 1 février 2013 - 23 h 10 min

Wa 3alaykom salem,
Brahim, c’est vrai que c’est une bonne idée malheureusement, les réglementations sur l’eau interdisent cette pratique. Ce qui est possible est la récupération d’eau de pluie pour les toilettes et le lave-linge.

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Naguib 22 janvier 2014 - 10 h 17 min

Salam

Ou en es tu dans ta réflexion et dans quel département es tu?

Naguib

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